Nous rappelons que nous avons attaqué devant le Tribunal la régularité de la campagne de Monsieur Joly (emploi des couleurs bleu blanc rouge + aide matérielle de sa campagne par des entreprises privées sous forme apparente de sponsoring), ainsi  que sa campagne diffamatoire en dernière heure nous assimilant au Front National.

Nous avons également attaqué une mauvaise organisation de la campagne officielle qui fait que 10 % des électeurs ovillois n'avaient pas reçu leurs enveloppes électorales alors qu'une étude CSA publié en mars 2013 démontrait que 64 % des électeurs se déterminent uniquement (par phénomène de lassitude voire de ras le bol) sur les enveloppes électorales pour déterminer leur vote et que la multiplicité des listes à Houilles ainsi que la confusion instaurée par certaines d'entre elles commandait sur Houilles une rigoureuse remise des enveloppes à chaque électeur.

Nous rappelons également qu'IDDEO était la seule liste à présenter un programmme précis et étudié visant le développement économique et culturel de notre ville. En face, on ne proposait rien de significatif qui soit d'initiative public, à part un micro cinéma et une micro crèche. Ou alors des comités théodules sur les rythmes scolaires ou un changement du nom de la ville, des caméras et de la police municipale partout ...

Le rapporteur public avait pris, comme dans chacun de ses dossiers, des observations sommaires de rejet de nos demandes en ce que les avatars du premier tour n'était pas de nature à influer sur l'issue du second tour en faveur d'Alexandre Joly et que dés lors les conditions d'admission de notre requête n'étaient apparemment pas remplis.

Il nous a été facile de répliquer qu'il nous manquait 8 bulletins pour aller au second tour et que si nous avions été au second tour nous étions susceptibles de l'emporter dans une démarche de rassemblement local compatible avec l'environnement politique de notre ville et à sa nécessaire réconciliation avec sa voisine de Carrières sur Seine. L'admission au second tour offrait l'avantage de clarifier la situation du premier tour et de faire remettre les compteurs à zéro.

Le rapporteur public n'a pas contesté notre analyse.

Nous avons ensuite démontré que les manoeuvres de communication d'Alexandre Joly (l'emploi du blanc blanc rouge et la représentation de son bilan sous forme "sport pro" avec des trophées privés octroyés en connivence par des entreprises privées et des sponsors - organes de presse ou autres - affichés derrière à l'aide de marques commerciales constituaient une mise en scène qui intervenait en manquement manifeste aux règles de propagande électorale et d'aides matérielles. Nous considérons que cette mise en scène ("je suis le candidat officiel et je suis un champion médiatiquement reconnu") dans un contexte de campagne embrouillée par sept listes en compétition et des communications tapageuses s'imposait dés lors qu'Alexandre Joly ne pouvait "faire la différence" qu'en trichant. Et il a triché, principalement au détriment d'IDDEO.

Le Tribunal a bien noté notre argumentation sur l'impact déterminant des enveloppes électorales de la campagne officielle dégagée par l'étude CSA de mars 2013.

Comme notre affaire passait juste avant une suspension d'audience, nous avons été félicité à la sortie par plusieurs personnes qui attendaient leur tour, ce qui était le signe que nous nous étions bien défendus. Tandis que l'avocat d'Alexandre Joly se faisait copieusement enguirlandé en pleine salle d'audience devant tout le monde par Christophe Gout, adjoint d'Alexandre Joly !

Ceci étant, il faut rester prudent parce que les juridictions administratives se montrent plutôt conservatrices en période de restrictions budgétaires. C'est devant le Conseil d'Etat que les choses se discutent mieux au fond et que la jurisprudence innove un peu plus.